Les lieux-dits et les rues

Étymologie
Les lieux-dits
Les rues


Étymologie


Peu, nom utilisé principalement dans les anciennes provinces du Poitou et de Saintonge, vient du latin podium et signifie colline, petite éminence, hauteur, lieu élevé ou coteau. Les noms Puy, Puech ou  proviennent de la même racine latine.

Le nom du village renvoie ainsi au fait qu'il se trouve posé sur la pente de l'un des contreforts du Massif Armoricain et du Mont des Alouettes.
Sur la carte topographique ci-dessous, les courbes de niveau montrent une altitude allant de 120 à 160 mètres pour les parties habitées, soit un dénivelé de 40 mètres entre la partie basse et la partie haute du village.
Le moulin des Peux, situé à 164 mètres d'altitude, est le point haut le plus proche du cœur historique du village. Le point culminant (169 mètres) se trouve en revanche en haut du chemin de la Mule.

Carte topographique, source : Géoportail
Courbes de niveau en marron
Haies en vert

Le nom de notre village est aujourd'hui fixé mais les documents historiques mentionnaient parfois les toponymes les Puys (aux XIVème et XVème siècles) ou le Peux.
La carte de Cassini, qui date de 1772, indiquait même le village sous le nom les Pus. 😷

Carte de Cassini n°99, source : http://www.cartocassini.org

Le site Territoires-fr.fr recense les lieux-dits français portant le même nom. On peut ainsi compter en France 383 "Peu(x)" :
  • 133 "les Peux" (dont 1 seul en Vendée)
  • 137 "le Peux" (dont 6 en Vendée)
  • 2 "Peux" (aucun en Vendée)
  • 108 "le Peu" (dont 5 en Vendée)
  • 3 "Peu" (aucun en Vendée)



Les lieux-dits


À l’origine, les Peux désignait la partie centrale du village actuel : les lieux-dits de la Cour, du Logis, du Cachot, de la Recule et du Moulin des Peux.

Le village des Peux tel que nous le connaissons aujourd'hui regroupe les 5 lieux-dits cités ci-dessus et 4 autres (le Boulas, la Vergnaie, le Petit-Pruneau et le Grand-Pruneau) tous visibles sur les cadastres des Herbiers de 1839 et de 1965 :

Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 CE 001


    Cadastre rénové, 1965, Archives départementales de la Vendée, cote 2313 W 109/1


      La Cour (ou la Court) des Peux

        Actuelle rue de la Cour.

        Un article de Jean LAGNIAU, publié en 1949 dans l'annuaire de la Société d'émulation de la Vendée, fait de la Cour(t) des Peux le cœur historique du village.
        L'auteur indique que le lieu-dit fut une seigneurie très ancienne.
        Le toponyme Court pourrait même signifier une origine gallo-romaine.


        Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

        Légende

        Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 CE 014


          Le Logis des Peux

            Situé dans le triangle formé par les actuelles rues du Grand Pruneau et du Grand Doué, il est plus souvent mentionné sur les cartes sous le nom Logis du Peux ou Le Peux.

            C'est probablement, après la Cour, la partie du village dont les bâtiments sont les plus anciens, avec ceux du Cachot.

            En 1806, y habitaient des petits artisans (tisserands, sabotiers), contrairement aux autres lieux-dits du village où vivaient plutôt des cultivateurs.

            Sur le plan ci-dessous, datant de 1786, et sur le cadastre de 1839, on remarque l'existence d'un lavoir, en haut de l'actuelle rue du Grand Doué (doué signifiant lavoir ou mare en patois vendéen).
            Un puits marque aujourd'hui son emplacement, auprès des conteneurs à déchets aménagés il y a quelques années.

            Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

            Légende

            Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 CE 014


            Cadastre rénové, 1965, Archives départementales de la Vendée, cote 2313 W 109/47


              Le Moulin des Peux

                Le Chartrier du Landreau de 1786 et le cadastre de 1839 mentionnent l'existence de la maison du moulin des Peux aujourd'hui disparue.

                Y habitaient les familles des meuniers.

                Voir la page Le patrimoine.

                Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

                Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 AD 012

                Idem


                  Le Cachot des Peux

                    Actuelle rue du Cachot.

                    Peut-on déduire de son nom l'existence passée d'une prison ?
                    En vieux français, cachot pouvait aussi désigner un lieu secret, une cachette. C'est probablement l'origine du nom de ce lieu-dit.

                    Sur le plan ci-dessous, datant de 1786, on peut remarquer une grande aire qui permettait de circuler autour des maisons.

                    Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

                    Légende

                    Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 CE 002


                        La Recule (ou la Recule-au-Jau ou l'Arcuble)

                          Actuelle rue de la Recule.

                          Le nom de ce lieu-dit pourrait signifier un endroit retiré ou en recul, permettant de voir les alentours par sa situation dominante.

                          Juste avant la Révolution, on mentionne le lieu-dit sous le nom de "la Recule-au-Jau", jau signifiant coq en patois vendéen.

                          Un petit lavoir, dont l'emplacement est aujourd'hui matérialisé par une pompe à bras, existait au XXème siècle auprès de la parcelle n°52 du plan ci-dessous. Il n’apparaît ni sur ce plan, datant de 1786, ni sur le cadastre de 1839. L'aménagement de ce lavoir doit donc être postérieur à 1839.

                          Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

                          Légende

                          Atlas cantonal de la Vendée, 1887, Archives départementales de la Vendée, cote BIB ATLAS 45


                          Cadastre rénové, 1965, Archives départementales de la Vendée, cote 2313 W 109/47


                            Le Boulas (ou le Bouleau)

                              Actuelle rue du Boulas.

                              Son nom vient peut-être, à l'origine, de la présence de bouleaux à cet endroit.

                              Dans certains documents historiques, on distingue parfois Le Petit-Boulas du Grand-Boulas.

                              On remarque sur le plan ci-dessous, datant de 1786, et sur le cadastre de 1839, l'existence d'un lavoir au fond de la cour.

                              Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

                              Légende

                              Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 AD 038


                                Cadastre rénové, 1965, Archives départementales de la Vendée, cote 2313 W 109/34


                                  La Vergnaie

                                    Actuelle rue de la Vergnaie.

                                    Une vergnaie, dont le nom vient du gaulois vernos (aulnes), est un lieu planté de vergnes, d'aulnes, arbres qui poussent dans les zones humides ou au bord des rivières.
                                    Le bois d'aulne est de mauvaise qualité. Il servait autrefois à la fabrication de sabots, pourtant moins robustes que ceux de frêne ou d'ormeau, mais moins honéreux.

                                    Dans certains actes, on mentionne parfois la Vergnaie-Méchinot et la Vergnaie-Boudaudière, toutes deux situées à la Vergnaie des Peux.
                                    On devait ici faire référence aux anciens propriétaires des lieux.

                                    Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 AD 038

                                    Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 CE 008


                                    Cadastre rénové, 1965, Archives départementales de la Vendée, cote 2313 W 109/32


                                      Le Petit-Pruneau

                                        Bas de l'actuelle rue du Petit Pruneau.

                                        Son nom évoque la possible présence de pruniers ou de prunelliers à cet endroit.

                                        Plusieurs petites borderies s'y trouvaient autrefois dans lesquelles vivaient des cultivateurs, mais aussi des tisserands au XIXème siècle.

                                        Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

                                        Cadastre Napoléonien, 1839, Archives départementales de la Vendée, cote 3P 109 CE 014


                                          Cadastre rénové, 1965, Archives départementales de la Vendée, cote 2313 W 109/47


                                            Le Grand-Pruneau

                                              Partie nord de l'actuelle rue du Grand Pruneau.

                                              On pouvait accéder au Grand-Pruneau par le Petit-Pruneau ou par le sentier le reliant au Logis des Peux.

                                              C'était autrefois une métairie, une grande exploitation cultivée par une ou plusieurs familles de métayers.

                                              Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31

                                              Carte d'Etat-Major, 1842, source : Géoportail



                                              Les rues


                                              Les premiers noms de rues des Peux ont été votés le 6 décembre 1973 par le Conseil municipal des Herbiers, sur proposition du Maire, Pierre CHATRY, et après consultation des habitants du village.
                                              La plupart d'entre-eux reprennent les noms des lieux-dits cités plus haut.

                                              Les rues des Peux en 1973


                                              L'avenue des Peux, le 3 juillet 1975
                                              Sur le pignon de la maison à gauche, on aperçoit l'enseigne du téléphone public, au dessus de la boîte aux lettres.


                                              Des noms de rues reprenant des noms de vieux métiers ont été attribués le 27 novembre 2006 (sauf pour l'impasse du Jouattier : 29 octobre 2007) par la Municipalité de Marcel ALBERT.

                                              Le quartier "des vieux métiers"

                                              • place de l'Almailler, qui conduisait les bestiaux en troupeau à la foire pour le compte de leur propriétaire
                                              • rue du Bourrelier, qui travaillait la bourre (poils des animaux), le cuir (pour la fabrication de harnais, lanières, tabliers...) et les grosses toiles
                                              • impasse du Jouattier, fabriquant de jougs pour atteler les bœufs
                                              • rue du Maréchal-Ferrant, qui ferrait les chevaux et les bœufs
                                              • rue du Métayer, qui exploitait une métairie, grosse exploitation agricole
                                              • rue du Norretier, éleveur de bestiaux
                                              • rue du Pailleur, qui vendait de la paille (pour la litière ou le fourrage des animaux) ; parfois synonyme de rempailleur, qui paillait les chaises
                                              • impasse du Taillandier, forgeron qui fabriquait ou réparait les petits outils agricoles ou artisanaux (pelles, bêches, haches, ciseaux...)

                                              Les autres noms de rues

                                              • rue Beauséjour, nom voté le 18 novembre 1991 par la Municipalité de Jeanne BRIAND ; ce nom évoque en général un lieu agréable où il fait bon vivre, un endroit surélevé, d'où l'on peut profiter du panorama
                                              • rue du Pâtis, nom voté le 5 avril 2004 par la Municipalité de Marcel ALBERT, en référence aux prés du Pâtis qui se trouvaient à cet endroit (voir les plans en bas de la page Les fiefs et les seigneuries) ; un pâtis était une friche dans laquelle on mettait paître les bestiaux, à ne pas confondre avec l'anisette marseillaise...
                                              • chemin Guignard, nom voté le 12 juillet 2004 par la Municipalité de Marcel ALBERT, du nom des champs de Guignard, qui se trouvaient après le Boulas (voir les plans en bas de la page Les fiefs et les seigneuries)
                                              • rue François Remigereau, Agrégé de Lettres à la Sorbonne, originaire d'Ardelay, XXème siècle, qui vécut quelques temps à la Maha, non loin du village des Peux ; rue située entre le chemin Guignard et la rue de la Vergnaie ; nom voté le 29 septembre 2008 par la Municipalité de Marcel ALBERT
                                              • place des Petits Cochons, seul nom de rue du village qui n'a rien d'officiel... 😉